Réinsertion : une maison de transition à Enghien

Le jeudi 3 octobre, la VPKB s’est réunie avec ses églises partenaires.

Cette fois-ci, c’est l’UBB (Union des Baptistes de Belgique) qui a accueilli la réunion. L’UBB nous a fait visiter en exclusivité la toute nouvelle maison de transition d’Enghien. Exclusif et nouveau, car la maison de transition avait été solennellement inaugurée par le ministre de la Justice deux jours auparavant (le 1er octobre).

 

Après l’incarcération, retrouver progressivement une vie en société

La maison de transition est un partenariat privé-public unique entre le SPF Justice et l’UBB.

Certains détenus peuvent purger la fin de leur peine dans une maison de transition. Les assistants sociaux y préparent les détenus à leur retour dans la société.

Une maison de transition reste donc une institution pénitentiaire et nous ne pouvons pas, pour des raisons de sécurité et de respect, montrer des photos de l’intérieur des logements. Il est en effet strictement interdit de photographier ces bâtiments de haute sécurité.

Le pasteur Musey (UBB) donnait la visite. Ainsi, sur place, nous avons vu les cellules individuelles, les sanitaires, les espaces de détente, les espaces de travail, … la maison de transition accueille déjà 6 détenus. À terme, la maison de transition accueillera jusqu’à 15 détenus.

 

Une stratégie qui marche

Le mot clé de la maison de transition est : responsabilisation. C’est à dire que les détenus apprennent à reprendre eux-mêmes leur vie en main. Sous surveillance et de manière autonome, ils cherchent du travail, trouvent un logement, apprennent à cuisiner, à laver leurs vêtements… bref, à structurer leur vie. Dans ce chemin de reconstruction, l’UBB assiste les détenus qui le souhaitent par des conseils moraux et spirituels. Bien entendu, un entretien avec un aumônier n’est jamais une obligation, mais une possibilité offerte aux détenus. L’expérience montre toutefois que de nombreux détenus s’y appuient.

Aux Pays-Bas, où les maisons de transition sont déjà bien établies, les chiffres prouvent leur utilité. Le risque de récidive (retomber dans la criminalité) diminue , passant de 80% à 20 % en moyenne suite à un séjour dans ces infrastructures.

Il va sans dire que de telles initiatives s’inscrivent pleinement dans la vocation diaconale de l’Église. C’est pourquoi l’EPUB apporte son soutien à ce projet social grâce à un prêt substantiel à l’UBB.

 

Ben Verhoeven, secrétaire-traducteur EPUB

 

Photo : ©EPUB – Past. Steven H. Fuite (président synodal VPKB) et Past. Musey (UBB)

 

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