Le mandat de trésorier de Ferdinand Dehousse touchait à sa fin en décembre 2022. C’est Koen Kinsbergen qui le remplace. Nous souhaitons la bienvenue à Koen et nous remercions Ferdi pour ses années de bons et loyaux services.
Ferdinand Dehousse a accepté de répondre à quelques questions à l’occasion de son départ.
Quelle place la foi tient-elle dans ta vie ?
Oulà! Réponse délicate. Est-ce que ce que je crois est fidèle au Message ? C’est toujours un dilemme. La remise en question doit donc être régulière. Sinon, oui, la foi est présente en permanence avec des intensités diverses mais il n’y a pas des moments de vie « avec » et des moments de vie « sans ». La foi devrait donc être un axe central et permanent.
Depuis combien de temps t’investis-tu dans l’Eglise protestante ?
Si je dis “depuis toujours » j’exagère. A 16 ans le pasteur de ma paroisse m’a inscrit à la formation d’animateurs de jeunes un peu contre l’avis de mes parents. C’était la commission jeunesse de l’Église, devenue par la suite le Service Protestant de la Jeunesse (SPJ), qui organisait cette formation. Depuis lors mon engagement a été varié mais constant.
De quelles tâches est-tu particulièrement content ?
Durant ces neuf ans et demi de mandat, j’ai reçu beaucoup. Deux points doivent être soulignés.
L’EPUB a un service COMPTA parfaitement en ordre. C’est le fruit d’un travail intense mais qui me semble aussi être en cohérence avec la foi. L’EPUB peut s’exprimer en toute liberté sans craindre des révélations ou des choses cachées dans sa gestion financière et administrative qui viendraient ternir son témoignage.
Ensuite l’équipe a maintenant un fonctionnement qui tend vers un fonctionnement associatif. La complexité des législations et la fin de la période « gestion à la bon-papa » nécessitaient une prise en main sérieuse, d’autant plus que le personnel de la rue Brogniez n’est pas issu du milieu EPUB. L’équipe a beaucoup d’atouts et ne cesse de progresser dans le bon sens.
Quel est le rôle des finances dans la vie de l’Église ?
Je serai clair : essentiel. La vie financière est le baromètre de la vie de nos églises. S’il y a des problèmes financiers, ce n’est que le révélateur d’autres problèmes.
Comment vois-tu la situation actuelle de l’Église ?
Si je fais le lien avec la question précédente, je dirais, et sans porter de jugement, qu’il y a une question de foi. Trop souvent – et ce n’est pas nouveau – l’Église est un peu l’accessoire facultatif de la vie. Mais il faut aussi accepter que le vivre en Église d’aujourd’hui ne correspond en rien au vivre en Église d’il y a vingt ans. Notre société évolue et l’Église a difficile de s’adapter ; elle est plutôt souvent à la traine.
C’est une vraie question dont l’Église ne peut faire l’impasse.
As-tu une vision pour l’avenir de l’Église ?
Certaines paroisses sont en fin de vie. Les éléments et conditions de leur création ne sont plus présentes aujourd’hui. Cela n’empêche que ces lieux ont connu des vies intenses ; si cela s’arrête ce n’est pas grave. C’est la vie …
D’autres paroisses vivent encore beaucoup de joies et il faut s’en réjouir.
Il faut toutefois rester attentif. Notre « être Eglise » doit changer et notre frilosité nous freine quelque fois.
Mais faisons confiance et restons à l’écoute de ce que le Seigneur a comme projet pour nous, femmes et hommes, dans le monde d’aujourd’hui. Grâce lui soit rendue.