Garder espoir

En ces temps difficiles si chargés en émotions où ce qui est en train de se passer semble irréaliste, inconcevable, je suis forcé d’accepter ta présence autour de moi.
J’accueille le silence que tu es en train de créer et qui me permet de me mettre à l’écoute.
J’accueille la fermeture des magasins que tu as provoquée pour me libérer du consumérisme effréné et des biens matériels.
J’accueille la fermeture des restaurants pour apprendre à rechercher la nourriture de l’âme.
J’accueille l’isolement où tu me plonges pour rentrer dans un dialogue amoureux avec une présence bien plus belle que la tienne.
J’accueille les restrictions de mouvement pour me focaliser sur l’essentiel.
J’accepte ma vulnérabilité et la maladie que tu répands pour me rappeler du don de la santé que j’ai si souvent pris pour acquis, et me rappeler que la douleur fait partie de la vie.

Je n’oublie pas de prier, au contraire, je prie sans cesse, au plus profond de mon coeur et de mon âme.
Oui, je prie en silence.
Je prie pour les malades, pour les familles des malades et pour les personnes fragiles.
Je prie pour les personnes très angoissées pour qui l’avenir semble si incertain et je n’oublie pas les plus démunis.
Je prie aussi pour les commerçants, les artisans, ceux qui ont dû fermer boutique et ceux qui devront faire des choix difficiles.
Je n’oublie pas le corps hospitalier, je les remercie pour leur professionnalisme, leur dévouement et profonde humanité. Je remercie tous ceux qui travaillent d’arrache-pied pour faire en sorte que notre pays fonctionne pour que nous ayons tous la chance d’être soignés, nourris et protégés.
Et je pense à tous les parents qui vont devoir concilier vie professionnelle et vie familiale le plus souvent dans de tout petits espaces, je leur souhaite de retrouver une vie familiale attentionnée.

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