Le trésorier national de l’EPUB, Ferdinand Dehousse, n’a de cesse de le rappeler : « le seul moyen de fonctionnement de l’EPUB[1], ce sont les dons des districts. » Et d’inviter les fidèles à soutenir leur Eglise.
Cet argent doit être utilisé en bon père de famille, ce qui veut dire développer une vision à long terme (les dépenses sont encadrées par un budget annuel et une des missions du service comptabilité est d’assurer leur analyse et de suivre leur évolution) et travailler avec sérieux (la comptabilité est juste au centime près).
Un travail minutieux et rigoureux qui n’est cependant pas incompatible avec le plaisir de travailler et avec la bonne humeur.
Trois personnes assurent au quotidien la gestion des finances de l’Eglise
Le service comptabilité de l’EPUB, outre le trésorier national, occupe 2 employés à temps plein, tous deux bien connus de toute personne engagée dans l’EPUB :
- Micheline Tshilemb a la charge la gestion comptable quotidienne de A à Z, du traitement, de l’imputation et de l’encodage des entrées et des sorties financières et donc les paiements, du traitement des vacatures, de la préparation du budget de l’EPUB (B2) et de la clôture des comptes annuels.
- Xavier Moser assure l’analyse extracomptable ; il calcule les indexations, évalue les pensions, le patrimoine, les assurances, les questions de fiscalité… ce sont des questions annexes à la comptabilité mais essentielles pour son bon fonctionnement. C’est également par lui que transitent les Comptes et Budgets des paroisses reconnues.
Toute la comptabilité de l’Eglise est réalisée dans le cadre de cinq asbl ; c’est l’asbl Uniprobel qui gère l’essentiel du fonctionnement financier de l’EPUB.
Au niveau de l’équipe comptabilité, la confiance est maximale grâce à un dialogue constant. Par exemple, avant chaque paiement, Micheline Tshilemb – dans un souci de transparence et de clarté – demande l’approbation de Ferdinand Dehousse ce qui, souligne ce dernier en riant, « permet de réfléchir : il y a plus dans deux têtes que dans une ».
Le travail ne s’arrête pas à la gestion quotidienne et à l’analyse comptable. Ainsi, tous les comptes des asbl sont vérifiés en fin d’exercice par un expert-comptable indépendant externe à l’église et par deux vérificateurs internes à l’Eglise. Cette lecture croisée permet d’éviter les dérapages.
Les missions multiples du service comptabilité
Lorsqu’on demande à Ferdinand Dehousse de décrire la mission du service comptabilité, son premier réflexe est de consulter la Constitution et discipline « qui ne dit pas grand-chose sur le sujet. Globalement, le service doit répondre aux nécessités de l’EPUB, tenir la compatibilité et gérer les questions d’argent. ».
On l’aura compris, les finances concernent peu ou prou tout le fonctionnement de l’Eglise. C’est pourquoi Le président intègre systématiquement le trésorier national à toute question liée aux finances, une manière de travailler qui permet d’assurer le rôle de veille et d’interpellation, nécessaire à toute vision à long terme.
La mission du service comptabilité est également bien cadrée, un prérequis essentiel à un travail efficace. Le service comptabilité a ainsi la charge :
- des frais de fonctionnement quotidiens – les pensions, le remboursement des notes de frais, la location des salles pour le synode ;
- de la gestion du patrimoine des asbl nationales[2]– précompte immobilier, assurances, impôts sur le patrimoine ;
- de la gestion des assurances personnelles – des pasteurs, des travailleurs et des bénévoles ;
- des contacts et des réponses aux questions des paroisses (le plus souvent via leur trésorier.ière) ;
- et surtout, chaque année, la construction du budget (national) de l’EPUB, le B2, qui. reprend les entrées et les sorties financières – cela suppose aussi de veiller à ce que les paroisses paient leur quote-part ;
- les dossiers « CACPE » : outre le suivi des Comptes & Budgets, certaines demandes officielles des paroisses devant obligatoirement passer par le CACPE, principalement les dossiers de demande de reconnaissance ou de demande de transfert de lieu de culte.
Le B2, budget annuel national, balise les dépenses de l’EPUB
« Il faut savoir qu’une bonne moitié du B2 (un peu plus de 50%), représente des dépenses de solidarité. C’est un devoir de notre Église. » Si les cibles devaient être diminuées, ce sont les dépenses de solidarité qui seraient affectées.
A titre d’exemple, chaque année, pas moins de 90.000 euros sont versés à la coordination Eglise et Monde.
L’autre moitié, un peu moins de 50% donc, reprend les frais de fonctionnement. Ce sont les compléments de pension et rémunération, les frais de déplacement des membres des différentes commission, …
Chaque année, l’élaboration du budget suit une démarche bien définie
L’année du service comptabilité est rythmée par le « B2 », le budget, véritable pierre angulaire des finances de l’EPUB.
- À la fin du mois de mars, les comptes des asbl de l’année précédente sont clôturés.
- ceux-ci sont présentés au Conseil synodal puis approuvés courant juin par les assemblées générales.
- le trésorier national propose le budget de l’année suivante (B2) au Conseil synodal dans le courant du mois de mai. Celui-ci pourra ensuite être repris dans les documents synodaux en vue de leur approbation par l’Assemblée synodale.
- à partir du mois de juin, le service peut se consacrer entièrement à la gestion courante de l’Eglise ; , les questions d’analyse, de suivi de la législation, occupent l’essentiel du temps; …..si ce n’est la réception et la gestion des Budgets des paroisses qui rentrent, pour approbation par le CACPE, à partir du mois de juillet jusqu’au mois de septembre ainsi que la tenue de la comptabilité par Micheline Tshilemb car même en vacance, les documents comptables continuent à arriver.
3 personnes, Xavier Moser, Ferdinand Dehousse et Christophe Luyten, veillent en outre aux questions de modifications de la législation ; par exemple, le RGPD (règlement général pour la protection des données) ou UBO (Ultimate Beneficial Owners ou bénéficiaires effectifs) sont également liés au service comptabilité.
- lors de l’Assemblée Synodale de novembre, le budget est discuté et voté par les représentants présents ; le budget engage de fait chaque district et chaque paroisse à tenir ses engagements
[1] Il s’agit bien des frais de fonctionnement. Ainsi, les salaires des ministres du cultes sont financés par l’État et les frais de fonctionnement des paroisses font régulièrement l’objet d’un soutien financier communal.
[2] Ces asbl correspondent aux différentes églises qui ont fusionné pour former l’EPUB. Chacune de ces églises a apporté son propre patrimoine, qui est toujours dans les asbl d’origine. Les comptes de l’EPUB sont ainsi répartis dans les asbl aussi bien les asbl d’origine qu’Uniprobel, l’asbl générale de l’EPUB.
Photos : Micheline Tshilemb, Ferdinand Dehousse, Xavier Moser
Image : pixabay
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