Texte à l’occasion du premier anniversaire de la déclaration des religions et des groupes politiques condamnant le harcèlement, la violence et la discrimination fondés sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre #LGBTQI+livesmatters

 

Le 17 mai 2021, le Parlement flamand proposait aux cultes reconnus en Belgique de signer une déclaration contre l’homo- et la transphobie. Le ministre Steven H. Fuite, Président de l’EPUB, a répondu positivement à cet appel prenant ouvertement position contre le harcèlement, la violence et la discrimination fondés sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

Cette déclaration est certainement l’une des premières au monde à réunir autant de responsables religieux si différents.

 

Les personnes LGBTQIA+ continuent de souffrir de nombreuses discriminations et violences, verbales ou physiques, dans nos sociétés, et ce malgré la reconnaissance de droits fondamentaux ces dernières décennies.

Malgré la bienveillance dont la grande majorité de la société belge fait preuve, l’actualité nous rappelle douloureusement à quelle point la haine envers les personnes LGBTQIA+ est encore présente.

l’assassinat d’un homme à Beveren en mars 2021 et celui d’un autre à Liège en décembre de la même année, avec très vraisemblablement des motifs homophobes, sont venus nous rappeler à quel point ces violences sont encore présentes et ont des conséquences dramatiques. En 2012, le jeune Ihsane Jarfi mourrait sous la torture, victime de barbarie pour les mêmes raisons. Et ce sont aussi d’autres actes, moins spectaculaires mais violents eux-aussi qui continuent d’être commis envers les personnes LGBTQIA+ : paroles blessantes, mise à l’écart, discriminations, rejets familiaux, attaques en rue, manque d’accompagnement adapté pour les adolescent.e.s, violences sexuelles, et un taux de suicide plus élevé chez les jeunes LGBTQIA+.

 

Dans ce contexte, quel rôle peut jouer notre Église ?

 

Quel travail effectuer en son sein pour que chaque vie humaine soit accueillie en toute bienveillance ? Pour que nous sachions vivre les uns avec les autres en partageant notre richesse humaine ? Quel témoignage apporter auprès de la société pour que ces drames ne se reproduisent plus ?

En prenant clairement et simplement position contre l’homo- et la transphobie, notre Église fait acte de témoignage et d’engagement, de soutien envers les personnes LGBTQIA+, partageant avec elles la Bonne Nouvelle de l’amour inconditionnel de Dieu, quels que soient leur orientation sexuelle, leur identité de genre, leur race, leur religion ou tout autre caractéristiques spécifiques. Ce positionnement nous pousse également à nous interroger sérieusement sur nos manières d’accueillir les personnes LGBTQIA+ dans nos paroisses et nos communautés.

En ce 17 mai 2022, un an après sa signature, cette déclaration est toujours aussi pertinente. Qu’elle puisse cheminer en nous, dans la foi de notre cœur, pour rendre grâce et témoignage de la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu pour nous tous et toutes.

 

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