Mais nous croyons

Nous croyons à la paix et la justice malgré les ténèbres de la guerre

La situation en Palestine et en Israël atteint un niveau d’horreur et d’injustice insupportable.
Mais nous croyons que Dieu nous appelle à chercher la paix, la justice et la vérité pour tous les peuples, quels qu’ils soient. C’est pourquoi nous considérons qu’il est inacceptable de rester silencieux face à un tel drame et à la montée des haines.

  • Depuis l’attaque terroriste du 7 octobre 2023, le gouvernement israélien mène une campagne militaire dévastatrice dans la bande de Gaza, qui a déjà causé des dizaines de milliers de morts, la majorité étant des civils, femmes et enfants. Depuis, cet attentat et la séquestration des otages ont été instrumentalisées comme prétexte pour poursuivre une logique de colonisation, voire de réoccupation.
    Mais nous croyons que chaque vie humaine est sacrée, que la violence ne saurait justifier davantage de violence, et que toute action politique ou militaire doit être jugée à l’aune de la dignité humaine, du droit international et de la justice. Comme l’affirme la Bible : « L’œuvre de la justice sera la paix, et l’ouvrage de la justice, la tranquillité et la sécurité pour toujours. » (Esaïe 32,17) et « Le fruit de la justice est semé dans la paix pour ceux qui font œuvre de paix » (Jacques 3,18).
  • Le droit international humanitaire est violé de façon flagrante : attaques contre les civils, destruction massive d’infrastructures essentielles, entraves à l’aide humanitaire, déplacements de masse. De nombreuses organisations internationales parlent de crimes contre l’humanité, voire de génocide.
    Mais nous croyons que Dieu nous appelle à défendre sans compromis les droits fondamentaux, en particulier ceux des plus vulnérables. Nous affirmons que toutes les personnes – Palestiniennes comme Israéliennes – ont droit à la sécurité, à la liberté, à la justice, et à un avenir digne. Nous croyons que la protection des civils, la recherche de la paix et le respect du droit doivent être des priorités absolues.
  • Dans notre pays, alors que la guerre fait rage ailleurs, les autorités peinent à prendre une position claire. Toutefois, ce 21 juillet 2025, 25 pays dont la Belgique ont signé un appel pour demander la fin immédiate de la guerre dans la bande de Gaza. Cet appel nous donne courage. Il a malheureusement été rejeté par Israël.

Mais nous croyons que notre responsabilité est de nous placer du côté des opprimés, des victimes et de porter leur voix. Nous croyons qu’en tant que société démocratique, nous avons le devoir de condamner les violations du droit international et de soutenir un processus de paix juste et respectueux de chaque vie humaine.

  • Le Conseil œcuménique des Églises, dénonce le système d’apartheid imposé au peuple palestinien, appelle à la fin de l’occupation et à la levée du blocus illégal de Gaza, ainsi qu’à des sanctions ciblées pour faire respecter le droit.
    Et nous croyons, avec lui et toutes nos Églises sœurs, que la paix véritable ne pourra naître que du respect mutuel, du dialogue, de la fin de l’occupation et de l’égalité de droits pour toutes et tous.
Vision, responsabilité, espérance

En tant qu’Église, nous voulons témoigner d’une espérance active. Nous refusons que l’on instrumentalise la foi pour justifier la violence, le colonialisme ou l’injustice. Nous affirmons que Dieu est du côté de ceux qui souffrent et qu’il nous appelle à agir pour mettre fin à la guerre, à soutenir les communautés qui résistent par la paix, à protéger la vie, et à œuvrer pour une réconciliation véritable.

Nous appelons nos responsables politiques à prendre des positions courageuses : pour le cessez-le-feu immédiat, pour la libération des otages, pour la reconnaissance des droits du peuple palestinien, pour des sanctions là où le droit est bafoué, pour la recherche d’une solution pérenne et juste au Proche-Orient.

Nous prions pour toutes les victimes, pour nos sœurs et frères en Israël et en Palestine, pour les Églises chrétiennes de cette région. Et nous nous engageons, avec elles, à toujours continuer de croire que la justice et la paix sont encore possibles.

 

Au nom de l’Église Protestante Unie de Belgique,

Pasteur Steven H. Fuite, président du Conseil Synodal

 

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