En tant qu’Église, nous avons été confrontés pendant l’été 2015 aux images criantes d’hommes, de femmes et d’enfants en fuite, au loin mais aussi près de nous. L’Assemblée synodale de l’EPUB a alors confié à un groupe de personnes le mandat d’apporter de l’aide au travers des Églises locales. Des membres d’Église engagés, de plusieurs parties du pays, ont alors élaboré le projet Maisons d’Espoir, avec des requêtes concrètes vers les Églises locales.
Le but était de pourvoir au logement de réfugiés récemment reconnus, mais qui devaient quitter les centres d’accueil au bout de deux mois. En pratique il s’agissait surtout de réfugiés syriens, mais des réfugiés en provenance d’Iran, du Pakistan, d’Afghanistan et du Congo ont également été aidés. Nous avons récolté presque 100.000 euros par des dons et des offrandes, complétés par un don de la Fondation Baudouin. Ces fonds ont permis d’avancer des emprunts pour les garanties locatives, le paiement d’un premier mois de loyer ou des frais de première installation. Tout ceci n’aurait pas pu être réalisé sans la chaleureuse solidarité des Églises, qui ont organisé des offrandes et concrètement offert des logements. Il y aurait bien des témoignages à raconter, témoignages de solidarité chrétienne, d’amour du prochain et de collaboration au-delà des frontières ecclésiales.
Cela réchauffe le cœur !!!
Nous saisissons cette occasion pour remercier chaleureusement tous les généreux donateurs et tous ceux qui se sont investis activement, pour leur esprit de sacrifice, qui a donné du sens et de la densité à la notion de charité chrétienne.
- Quelques 43 familles ont été aidées pour trouver du logement. Plus de 40 Églises ont aidé en tant que parrains ou marraines pour s’accoutumer à leur nouvel environnement.
- Dans le cadre des “corridors humanitaires”, nous prenons en charge 4 familles en pourvoyant à leurs frais de voyage, leur logement et leur nourriture durant les premiers mois, jusqu’à ce qu’elles soient reconnues comme réfugiées. Elles viennent ici en passant par une route sécurisée. Une famille est arrivée à Marchiennes, à Noël de l’année dernière; les trois autres sont attendues encore ce mois-ci à Gand, à Bruxelles et à Marcinelle.
Face à l’immensité des défis, notre communauté protestante est bien petite, mais au cours des trois dernières années elle a montré qu’elle n’était pas indifférente par rapport aux drames humanitaires auxquels sont confrontés notre société et aussi les autorités. Toutefois, un regard réaliste s’impose si nous voulons poursuivre. Or, nous constatons que
- le nombre d’Églises et de consistoires volontaires stagne;
- la façon dont les réfugiés se présentent a changé;
- les réfugiés cherchent avant tout du logement dans les centre des grandes villes (écoles, travail, moins d’isolement);
- les familles déjà adoptées par nos Églises continuent d’avoir besoin d’accompagnement pour réussir leur intégration;
- de nombreuses familles de réfugiés ont dû laisser derrière eux un ou plusieurs membres de leur famille dans des conditions de vie inhumaines et essayer de les faire venir ici par le biais de la réunification de leur famille ou de visas humanitaires;
- d’autres demandes d’aide diaconale et sociale ont été adressées aux Églises, en rapport avec l’accueil et l’intégration de réfugiés.
Nous sommes intimement persuadés que notre soutien collectif peut faire la différence pour aider au moins quelques migrants à trouver leur chemin et aussi que notre collaboration avec les centres sociaux protestants ou avec d’autres services apporte une plus-value pour tous ceux qui sont impliqués. Pour cette raison nous croyons fermement qu’il nous faut poursuivre, mais en tenant compte des questions et des défis actuels.
Nous invitons donc les responsables de nos Églises à continuer de transmettre toute nouvelle demande d’accueil et l’intégration de réfugiés.
Nous vous demandons aussi avec insistance d’envisager de nouvelles initiatives pour susciter du soutien financier, car les engagements actuels (“couloir humanitaire” et loyers en cours) ne laisseront qu’un solde de 5.000 euros à disposition pour poursuivre les actions en cours ou pour en entamer de nouvelles.
Votre soutien est et reste donc indispensable !
Pour vos dons :
Uniprobel : BE06 3100 0835 5022 avec la mention “Maisons de l’espoir”.
Pour toute question ou suggestion :
Dirk Hartkamp (fr): dirk.hartkamp(at)skynet.be
Tetty Rooze (nl): tettyrooze(at)gmail.com