Nouveau pasteur à Frameries : Noël Byringiro

Lors d’une journée pastorale à la rue Brogniez, Noël Byiringiro est approché par le consulant de Frameries, le pasteur Jean-Claude Diez, qui lui parle de cette paroisse en recherche d’un pasteur depuis plusieurs années.

« Lors de la première visite, ma femme, mes enfants et moi avons eu le coup de foudre avec la communauté. » Noël vient donc, plusieurs fois, célébrer le culte, donner une lecture biblique, participer à l’une ou l’autre activité. En août 2020, le consistoire vote favorablement à sa candidature et il comment son ministère dès le mois de septembre. La consécration était programmée pour janvier 2021, puis reportée à mars pour cause de pandémie. Finalement, la date du 30 mai est arrêtée. Nous avons eu l’occasion de discuter 10 jours avant le grand évènement.

 

Comment vous sentez vous à l’approche de votre consécration ?

Je suis excité, même si les conditions sont frustrantes. D’abord parce qu’il a fallu reporter plusieurs fois la consécration. De plus, parce que nous ne pourrons être que 15 personnes.

Normalement, le corps pastoral entoure le pasteur consacré, lui impose les mains et lui adresse des paroles d’encouragement. C’est un pincement au cœur d’y renoncer.

Enfin, on ne pourra pas faire de fête digne de ce nom. Je suis dans une communauté qui aime les activités de partage. On le fera plus tard. La célébration sera filmée.

Mais il faut accepter les conditions actuelles et avancer. Un jour, un matin, on se réunira tous ensemble, on invitera plus largement pour regarder la vidéo et après, on se réjouira.

 

Comment vous sentez-vous dans la paroisse ?

Très bien. C’est une communauté ouverte, conviviale, charmante. Les membres aiment s’impliquer dans les activités paroissiales et dans le culte.

D’un point de vue théologique, nous sommes sur la même longueur d’onde, nous nous inscrivons dans la tradition réformée et nous avons la même recherche de vie spirituelle. Je suis heureux d’être ici.

Ma femme et mes trois fils (11 ans, 9 ans et 4 ans) participent aussi un peu à la vie paroissiale. Ma femme travaille dans le milieu médical, avec une grosse charge de travail mais lorsqu’elle a du temps libre, elle est heureuse de venir.

 

Vous avez déjà mis de nouvelles activités en place ?

A mon arrivée, il n’y avait que le culte. J’ai commencé des études bibliques.

Il y a aussi une permanence pastorale tous les vendredis : toute personne qui le souhaite peut venir à la paroisse rencontrer le pasteur pour discuter.

J’écris aussi un édito pour le journal paroissial qui existait déjà, et j’aide à trouver du contenu.

Avec la paroisse de Jemappes, nous avons jeté les bases d’un projet de pôle pour avoir des activités communes, notamment des cultes communs les jours de fête. Mais, à cause de la pandémie, ce projet est entre parenthèse.

 

Quels sont les défis qui se présentent à la paroisse ?

Il y a un défi qui est commun à toute l’EPUB : notre communauté est vieillissante. Il faut pouvoir se renouveler et parler aux jeunes. Dans le borinage, où nous sommes, ce n’est pas toujours facile de parler avec les voisins. Il y a beaucoup d’athéisme, parfois revendiqué avec force. Comment entreprendre des activités communes ? L’ESOP fait déjà un gros travail auprès des personnes en difficulté. J’aimerais soutenir ce travail via les activités diaconales paroissiales. Pour l’instant, il n’y a pas de diacre[i] qui pourrait prendre cela en charge.

 

[i]Dans le protestantisme, un diacre est une personne de confiance qui se met au service de la paroisse pour les activité de solidarité.

 

arrow