Prof de religion protestante : que du bonheur!

Depuis que je suis enfant, je désirais devenir enseignante. En devenant chrétienne le désir d’étudier la Bible et de l’enseigner a grandi en moi. Lorsque mon mari a été pasteur d’une église évangélique de Mouscron, j’ai obtenu tous les cours de religion protestante dans les écoles de l’État de Mouscron et plus tard aussi de Comines.

Je me souviens de la première fois où je suis allée dans ma classe, je me suis assise à mon bureau et en frappant de la paume des mains sur le bureau, je me suis exclamée ; « Je suis Prof ». Heureusement qu’aucun collègue ou élève ne pouvait me voir !

J’avais une telle joie d’avoir atteint ce désir d’enfance.

Mes 32 ans passés à enseigner ces jeunes de 6 à 18 ans n’ont été que du bonheur.

Certes ce n’était pas toujours facile de passer d’un âge à l’autre et parfois je devais me reconcentrer avec un langage plus simple ou à l’inverse plus complexe. Mais cela se faisait avec beaucoup d’humour et de simplicité. A propos d’humour, mes collègues me demandaient souvent ce que je faisais avec mes élèves car on nous entendait rire de bon coeur. C’est vrai que j’aimais utiliser l’humour et aussi le jeu comme moyen pédagogique. Un exemple : j’avais confectionné un jeu de l’oie pour apprendre les religions monothéistes et comme nous avions 2 h d’affilée pour le cours, on achevait le dernier 1/4 d’heure par ce jeu. Et bien, mes élèves ont appris leurs compétences de base dans cette matière de cette façon et aucun d’entre eux n’a dû étudier quoi que ce soit pour y arriver.

Ayant peu d’élèves, je pouvais être à leur écoute, les aider à résoudre des difficultés scolaires mais aussi personnelles, à grandir dans leur foi,…

Quand ils quittaient l’école, j’étais invitée à leur mariage, je recevais les faire-part de naissance et encore aujourd’hui je reste en contact avec certains.

Oui ce temps n’a été pour moi que du bonheur et si c’était à refaire c’est certain, je le referais.

 

Anne-Marie Heineken Devaux  (EPUB Spa)

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