Tout semble aller à l’envers, Seigneur.
Tu me promets la résurrection
et la gloire de la vie éternelle,
tu me promets un corps spirituel
et la grande liberté des enfants de Dieu.
Et voici que mon corps s’alourdit
et perd de son éclat,
voici que je m’essouffle
et que je suis de plus en plus cloué au sol,
voici que mon esprit s’alourdit
d’expériences et de soucis.
Pourtant c’est vrai
que ma foi se fait moins simple
mais plus tenace,
que mon espérance devient patiente,
et même que j’apprends à aimer.
C’est que tu grandis en moi, Seigneur,
doucement, patiemment, fermement,
en agrandissant ta place
dans les méandres de mon être.
C’est vrai, je n’y pense pas toujours,
mais je suis bien en train de ressusciter.
Alain Arnoux
Société Luthérienne
Éditions Olivétan 2012