En plus de 40 ans d’activisme au sein d’Amnesty International, en recherche de justice et de liberté pour tou.te.s, dans un esprit de fraternité, j’ai eu l’occasion de mesurer l’impact des actions qu’un groupe d’individus déterminés, persévérants, peut avoir auprès de gouvernements et autres instances détenant un pouvoir quelconque, en faveur de personnes injustement emprisonnées, torturées, exécutées.
J’ai appris la complexité de l’application ou non des droits humains et je constate la lente dégradation de ces droits, partout dans le monde, même dans des pays réputés démocratiques. J’assiste avec effarement à ces manifestations parfois violentes, confondant liberté de faire ce que je veux à tout prix avec des droits primordiaux. Droits et devoirs vont de pair : à chaque article de la Déclaration des Droits de l’Homme devrait correspondre la charte des devoirs à mettre en œuvre pour sa réalisation.
La liberté, qui s’arrête où commence celle d’autrui, la solidarité, l’harmonie et la justice sont à ce prix.
Yvette Vanescote
District Hainaut oriental Namur Luxembourg
Le grand bonheur
Souvent, nous sommes à la recherche d’un très grand bonheur. Nous le cherchons partout et ne le trouvons pas.
Nous y sommes tellement occupés que nous passons à côté du tout petit bonheur.
On pense en effet que seul le très grand bonheur peut rendre heureux.
Mais qu’est-ce que le petit bonheur ?
Le petit bonheur peut être différent pour chaque personne.
Pour l’un, c’est une promenade dans la nature ou une conversation avec un être cher,
pour l’autre, c’est une prière ou un investissement à l’église.
Quelle que soit la signification du petit bonheur pour chacun, il doit être perçu au préalable comme un moment de bonheur dans la vie.
Si cela se produit, le petit bonheur peut se transformer en un très grand bonheur.
Avez-vous déjà trouvé votre bonheur personnel aujourd’hui ?
Je vous souhaite beaucoup de plaisir à le trouver.
Past. Annette Beck
District de Liège
A deux reprises notre église a expérimenté l’accueil de réfugiés. Salam arrivé d’Irak en 2015, suivi de sa famille après plusieurs mois. Puis un couple, Sadallah et Intwanet, en 2018, arrivé via l’organisation St Egidio, qui a fait accepter un groupe de réfugiés syriens en Belgique, transitant par des camps libanais. Les recevoir temporairement n’a pas posé de difficulté grâce à la générosité de plusieurs paroissiens qui les ont logés provisoirement. Leur trouver un logement définitif a été une autre paire de manches. Il a fallu de la persévérance pour obtenir un espace assez grand et pas trop cher pour une famille de 7 personnes sur Bruxelles. Pour le couple, sans une assistante sociale membre de la paroisse, qui leur a déniché un appartement, nous aurions eu du mal. Notre diaconat ne regrette pas de s’être lancé dans ce défi. C’est très enrichissant de découvrir des personnalités d’autres pays et d’autres religions, surtout s’ils sont reconnaissants.
Anne Richard
District du Brabant Francophone
De la générosité et des droits de l’homme….
Article 1 : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits … (ils) doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Article 3 : Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Nous savons que dans la réalité, ces articles sont loin d’être atteints pour tout.e.s. Pour de nombreuses personnes, c’est un mirage, au mieux, un objectif.
Cependant, si l’on compare ces deux droits avec l’histoire des noces de Cana, ils ne sont que peu de choses par rapport à la promesse de Dieu. Le principe d’une vie vraiment pleine et entière dans la liberté et la paix commence ici à Cana (encore)… La “fraternité” y trouve un écrin. La générosité et l’abondance témoignent de l’amour de Dieu. Généreux et abondant … nous laissons-nous inviter à cela ? Comme le monde en serait transformé et comme la perspective des droits humains serait différente.
Past. Ina Koeman, ABL
District Anvers Brabant Limbourg
Juillet 2016, Mr XY, migrant sans-papiers, suivi médical non assuré dans son pays d’origine, est hébergé dans l’ancien presbytère.
Septembre 2020, une profonde restauration y est entamée.
Seule solution: reloger en urgence notre frère au sein même du temple, dans une pièce au confort rudimentaire.
Août 2021, le CPAS est condamné à lui verser une aide financière. La quête d’un logement commence, il doit impérativement se situer dans la commune. 18 visites de logements se soldent par autant d’échecs : revenu insuffisant, pas de papiers, …
Refus catégorique de la part des agences immobilières. Un couple de paroissiens se porte garant… Rien n’y fait. Le statut de Mr XY ne permet pas l’octroi d’un logement social.
Décembre 2021, l’ordre de quitter le territoire lui est signifié; un appel suspensif est introduit par son avocat; l’aide financière est stoppée !
C’est le retour à la case départ. Seule une régularisation de statut permettrait d’apporter une solution.
Nous remettons cela entre les mains de Notre Père.
Rudy Lecomte
District du Hainaut occidental
Trois droits humains sont au premier plan de mon travail.
D’abord, je rêve d’un monde où personne n’est pauvre et sans-abri. Il est parfaitement possible d’y parvenir. Nous devons apprendre à vivre à l’intérieur de deux limites. Une limite intérieure de la dignité humaine pour tous. Et une limite extérieure de ce que la terre peut supporter. Nous ne pouvons pas séparer les droits de l’homme de la protection de notre planète.
Il est important que chacun puisse également être en sécurité dans son foyer. Pour beaucoup trop de personnes, c’est actuellement un problème majeur. Même au travail, au club de sport, à l’église, etc. Ce n’est pas seulement un problème individuel. Cela coûte beaucoup d’argent à la société.
Enfin, en tant que protestants, nous ne devons jamais oublier à quel point la liberté de foi et de conscience est fondamentale. Nous devons continuer à parler librement de toutes les questions politiques et sociales et à témoigner de notre espoir et de notre indignation.
