Témoins de la foi – Tou.te.s en chœur !

Tu chanteras avec l’esprit mais aussi avec l’intelligence …

Dans nos cultes protestants, la musique  occupe une place primordiale. Elle représente donc un ministère où se cristallisent parfois certaines tensions.

En effet, notre patrimoine musical est particulièrement riche et nous pourrions être tentés de vouloir le préserver à tout prix aux dépens d’adaptations plus modernes.

Néanmoins, le juste souci d’attirer les jeunes risque de nous faire tomber dans l’excès inverse et ne doit pas nous faire oublier que ce qui est à la mode aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain.

Pour moi, la réponse ne se situe pas dans la forme d’expression choisie mais bien dans l’esprit qui l’anime. La créativité musicale doit rester au service de chaque membre de la communauté. Un équilibre harmonieux doit pouvoir être atteint pour s’élargir aux dimensions de l’Eglise universelle.

Suivons humblement les pas de notre Seigneur Jésus, qui chantait Lui aussi plus que probablement, et sur tous les tons !

Jean-Marie Urbain

District du Hainaut occidental

 

L’évocation de la musique sacrée provoque toujours en moi un réflexe d’ennui mortel : celui de l’enfant trainé à des messes, dont les paroles et étapes s’enchainaient au rythme d’un métronome pluriséculaire, au tempo marqué par la musique. Les années étant passées et moi-même ayant rencontré Christ par les Réformes, j’ai finalement compris la pertinence de cette musique : elle sert à exprimer ce que le verbe humain ne saurait dire. Comme disait Wittgenstein, « sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence ». Cependant, nos registres ne sont pas infinis et on retombe fatalement sur les mêmes airs et dans la répétition métronomique, un certain ennui. Pour casser ça, pourquoi ne pas de temps à autre laisser l’orgue de côté sans prévenir au profit d’instruments et airs pop(ulaires), afin de toujours surprendre et capter les fidèles présents, en multipliant les ornements inattendus de l’Évangile ?

Benoît Ivars

District du Brabant Francophone

 

Chanter en chœur

De tout temps les croyants ont chanté leur foi; ils se sont adressés à Dieu par des chants, comme en témoigne le riche livre des Psaumes, recueil de la prière chantée d’Israël.

Chanter en chœur, c’est chanter soi-même avec les autres. C’est une individualité qui se met en résonance avec d’autres individualités pour former une seule voix. Le chant permet de prier non seulement avec la tête et le cœur, mais avec le corps tout entier. ‘Qui bien chante, deux fois prie.’ Prière contenue dans les paroles et exprimée par la musique. Chanter en chœur de tout cœur!

Past. BZ Schümmer

in LE MESSAGER FÉVRIER 2022 – paroisse de Fontaine-l’Évêque

District Hainaut Namur Luxembourg

 

La musique joue un rôle de premier plan dans nos cultes. Notre époque est riche à cet égard, car différentes traditions musicales se côtoient aujourd’hui, et nos congrégations sont souvent très diversifiées, tant en termes de lieux de culte que d’ethnicité. Chants du Liedboek, de Taizé, de l’évangélisme, d’Afrique ou d’autres pays, issus de la riche histoire de l’église ou de nouvelles sources (Hillsong), en langues modernes ou en vieux latin d’église. Non seulement de la musique à l’orgue, mais aussi au piano, à la trompette ou à d’autres instruments. Elle n’est plus seulement choisie par le prédicateur du dimanche, mais par des personnes qui aiment la musique, à la fois pour être vécue et pour être exprimée. Si la musique est un langage universel, alors la musique d’église est aussi un lieu spécial où les frontières disparaissent. Frontières dans le temps et dans l’expérience. La musique rend le cœur réceptif à l’expérience de Dieu. La musique peut rapprocher de Dieu.

Past. Marcel POOL
District Anvers Brabant Limbourg

 

La musique dans le culte protestant

La musique dans les communautés protestantes fait partie intégrante des cultes depuis toujours.  Quand j’étais enfant, Maman jouait de l’harmonium pour introduire et finir le culte et pour entraîner les chants. On a ensuite introduit un piano puis par la suite une guitare sèche. Plus tard, basse, guitare électrique et batterie ont pris leur place.

Les cantiques « Sur les Ailes de la Foi » ont fait partenariat avec un recueil de chants plus « modernes » et à ce jour, le mix de l’ancien et du nouveau est projeté sur écran pour que l’assemblée puisse prendre entièrement part à la louange.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit ! Le style change d’une génération à l’autre, mais qu’importe ! Ce qui compte, c’est de louer Dieu ensemble, jeunes et vieux, c’est d’utiliser la musique et ce qu’elle renferme pour élever le nom de Jésus et tourner nos cœurs vers Lui.

Carine Misen

District de Liège

 

Pour moi, la musique est un outil pour exprimer, conforter ou susciter des émotions auprès des auditeurs. Cela peut se faire à travers les paroles employées, mais aussi, tout simplement, de la mélodie.  Je vois la musique comme un langage universel au moyen duquel nous pouvons partager des émotions ensemble. En matière de foi, la musique a toujours été pour moi un moyen d’apporter une dimension émotionnelle à un culte.

Enfin, chacun peut donner sa propre interprétation de la signification d’une chanson, c’est un autre bel aspect de la musique. Je crois que cette interprétation plus profonde et personnelle permet à de nombreuses personnes de tirer leur force de la musique, tout comme les gens peuvent également tirer leur force de leur foi.

Clim Van Damme

District des Deux-Flandres

 

Image : ECMB – Le choeur d’hommes de Frameries en voyage Suisse en 1927 ©VPKB archieven

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