“Il est absolument nécessaire que nous abandonnions l’ancien paradigme de la volonté de pouvoir et de domination sur tout -“le poing fermé” -en échange d’un paradigme de soins pour tout -“la main tendue” -(Leonardo Boff).

 

Selon Leonardo Boff, le célèbre théologien brésilien de la libération, la pandémie corona révèle les limites de notre pacte avec la terre. Elle a fait voler en éclats le mythe selon lequel nous sommes Dieu sur terre et que nous pouvons gouverner la terre comme bon nous semble. Francis Bacon a dit un jour que nous devons torturer la nature jusqu’à ce qu’elle nous révèle tous ses secrets. Nous avons poussé cette vision à l’extrême et, ce faisant, nous nous sommes attaqués à la durabilité, à la planète et à la vie.

“A l’Eternel appartient la terre et tout ce qui y vit” (Psaume 24:1).

C’est l’éco-spiritualité à nous, les chrétiens: le soin de la terre comme “notre maison commune”. La terre nous donne tout et en retour nous devons en prendre soin.

En sapant le soin que nous apportons à la création, nous mettons en danger la vie elle-même.

L’année dernière, le norbertin Luc Vankrunkelsven, membre d’Ecokerk, a publié deux livres sur le Brésil, dans lesquels il ne parle pas seulement d’un pays exotique, mais où il aborde la question de l’implication des Européens concernant la destruction d’écosystèmes tels que l’Amazonie et le Cerrado.

L’énorme agrobusiness continue à abattre la nature vierge et les forêts de cette région afin de libérer des terres agricoles pour la culture du soja et du maïs : la nourriture du bétail.  De ce bétail, des bovins sont exportés vers l’Europe, pour la consommation excessive de viande des Européens. Par cette déforestation à grande échelle, nous détruisons également les habitats de millions de virus et de bactéries qui seront finalement transférés aux humains.

“La crise du Corona virus est “petite” par rapport à la crise climatique”.  Une telle déclaration vous secoue-t-elle ? Qu’est-ce qui nous attend?

Nous pouvons tous lire que le réchauffement climatique sera de 3°C, alors qu’il ne devrait pas dépasser 1½ C° en 2030. C’est déjà dans dix ans! Quel âge auront nos enfants et petits-enfants d’ici là? Que vont-ils vivre? Quelle sorte de terre leur laissons-nous?  Les jeunes continuent à être préoccupés par la crise climatique. Une étude des Nations Unies montre que les jeunes des pays les plus polluants (Allemagne, Canada, entre autres) sont les plus convaincus que le changement climatique soit une urgence mondiale. Même en temps Covid, l’inquiétude pour le climat est grande parmi eux.

Au niveau mondial, 69 % des moins de 18 ans considèrent le changement climatique comme une urgence internationale. Parmi les plus de 60 ans, 58% le pensent. La plupart des jeunes pensent que les gouvernements devraient agir plus fermement et plus rapidement pour lutter contre la crise climatique: en prenant des mesures pour préserver les forêts,  pour maintenir la diversité et utiliser l’énergie verte.

De toutes les mesures proposées, le régime végétarien est la moins populaire. Alors, il est temps de penser à notre consommation de nourriture ! Mangeons moins de viande, par exemple! Prenons un repas végétarien au moins deux fois par semaine. Et pensons aussi à ceci: trop de nourriture est gaspillée. Notre nourriture est trop bon marché: la nature est trop lourdement taxée, le prix de revient des aliments n’inclut pas les coûts environnementaux et les agriculteurs gagnent trop peu.

De quoi réfléchir pendant ce temps de carême: un temps de contemplation et de repentance!  Un temps de changement !

Sur le site web de l’EPUB, vous trouverez un document : «  Checklist » avec des exemples de mesures à prendre à titre individuel ou en tant qu’Eglise.

Voir également le site web d’Ecokerk ( en néerlandais).

Une devise pour une réflexion en ces jours de Carême pourrait être: Pensez globalement! Agissez localement!

EPUB-Groupe de travail Église dans la Société Plus d’informations: site web EPUB https://fr.protestant.link/groupe-de-travail-eglise-dans-la-societe-edls/ et Ecokerk : www.ecokerk.be Info et contact : Greet Heslinga (greetheslinga@skynet.be)