Frédérique Petit est la directrice d’antenne de RCF-Bruxelles, la radio Chrétienne Francophone. RCF, c’est un réseau d’une soixantaine de radios locales, ce qui en fait la plus grande radio de proximité. En Belgique, nous avons la chance d’avoir 4 antennes locales : RCF-Bruxelles, RCF-Liège, RCF Sud-Belgique et la toute dernière arrivée, 1-RCF.
RCF accueille régulièrement les pasteur.e.s de l’EPUB pour des chroniques. Un partenariat que nous souhaitons promis à un bel avenir.
Nous avons demandé à Frédérique de nous dresser un bref portrait de RCF Bruxelles, sa philosophie, sa place unique en tant que radio chrétienne dans le paysage médiatique bruxellois. Ouverture au monde, qualité, réactivité et espoir forment la colonne vertébrale de la radio. Parce qu’à RCF, la joie se partage. La rigueur journalistique aussi.
R comme radio. Pourquoi est-ce que ce média est original et pratique ?
Le grand atout de la radio, c’est sa souplesse ! Une info tombe, elle peut tout de suite être diffusée à l’antenne. C’est aussi la proximité avec l’auditeur. La radio vous accompagne dans votre quotidien : le matin au réveil, pendant vos trajets en voiture – et parfois on peut passer de longs moments dans les embouteillages… – le soir en préparant le repas, la nuit pendant une insomnie. La radio, c’est une présence amie qui vous donne à écouter le monde. C’est aussi le média de l’imaginaire… la voix seule, sans l’image, emporte l’auditeur, le fait voyager sans l’interférence de l’image qui impose…
Le C de RCF, c’est le C de Chrétien. Quelle est votre vision d’une radio chrétienne ?
Une radio chrétienne, c’est une autre voix dans le paysage médiatique. Vous connaissez peut-être notre ‘signature’ : RCF, la Joie se partage… C’est ce que nous voulons incarner au quotidien. Un sacré défi ! RCF, c’est une voix qui va traiter l’actualité à travers le prisme de l’Evangile. Une voix qui porte le message de l’espérance, qui donne à voir la beauté du monde sans pour autant éluder les côtés sombres… Qui donne la parole aux ‘sans-voix’, comme celles et ceux qui agissent au quotidien pour un monde meilleur, ou les accidentés de la vie… Une voix qui donne à réfléchir, qui donne le temps de la parole et qui écoute… loin du bruit médiatique.
F comme francophone – Par rapport à toutes les radios du réseau RCF, la locale de Bruxelles a une place très particulière. D’abord parce qu’elle est implantée dans la même ville que les institutions européennes mais aussi parce que Bruxelles est une des villes les plus multicuturelles au monde. C’est un atout ?
Oui, c’est une grande richesse. Sur RCF-Bruxelles, nous avons une longue expérience de l’ouverture de notre programme à tous les Bruxellois, d’ici et d’ailleurs… Nous avons produit des émissions en italien, en espagnol. Actuellement, la communauté portugaise produit un magazine et une prière hebdomadaire. En ce temps de confinement, nous diffusons également la parole de l’Evêque auxiliaire pour Bruxelles, Mgr Kockerols, en néerlandais. Nous recevons dans ‘Chrétiens d’ailleurs’, chaque mois, des témoins, chrétiens du monde entier. L’Europe est aussi au coeur de nos préoccupations avec une émission hebdomadaire. Etre au coeur d’une ville multiculturelle élargit les horizons, multiplie les rencontres enrichissantes, qui donnent du sens.
RCF-bruxelles accueille donc des communautés chrétiennes très diverses. RCF assure aussi un travail journalistique de qualité. C’est pourquoi l’ouverture aux questions de société, à la vie culturelle, politique et économique, à la solidarité restent très importante ?
Nous sommes convaincus de l’importance d’être ancré dans le quotidien de nos auditeurs. Pour appréhender le monde, pour vivre en tant que Chrétiens au coeur de la cité, il est indispensable de prendre le pouls de celle-ci. De s’ouvrir aux questions sociétales, culturelles… qui vont nous interpeller, parfois nous bousculer, mais toujours nourrir notre réflexion.
Quels sont les défis de la radio en ces temps de confinement ?
Il y a eu d’abord un grand défi technique : continuer à proposer le programme en télétravaillant. Inventer de nouvelles manières de faire de la radio, sans le confort d’un studio. Ensuite, il y a le second défi : quel programme ? Comment aborder cette situation inédite ? Sous quel angle éditorial ? Comment accompagner nos auditeurs dans une période de doute, de crainte, d’instabilité ? Nous y avons répondu en construisant avec nos collègues de RCF-Liège et de 1RCF, une émission quotidienne ‘Serrons-nous les coudes’, pour répondre à ces questions. Et chaque soir, nous proposons une messe (un culte le vendredi à 19h) pour accompagner les fidèles privés de célébration. Il faut aussi réinventer certaines émissions : soutenir le monde associatif et nos partenaires culturels, qui souffrent énormément de la crise. Là encore, la formidable souplesse de la radio nous a permis de mettre en place un partenariat avec Culture Quarantaine, ou de consacrer une semaine spéciale de ‘Bruxelles ma Belge’ aux acteurs culturels bruxellois. Contrairement à ce qu’on aurait pu craindre, le confinement est un grand moment de créativité et d’ouverture pour notre radio. Certaines chroniques ou émissions mises en place dans cette période si particulière seront à coup sûr amenées à revenir dans notre grille à la rentrée prochaine.
Merci Frédérique.
Avec joie !
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Propos recueillis pas Jean-Guillaume DeMailly
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