Dimanche Israël le 7 mai 2017

Guess who’s coming to dinner

 

Introduction

Avez-vous déjà vécu l’expérience de recevoir de la famille dont un petit neveu est devenu végétarien sans que la famille ne soit au courant ? Ou à l’occasion d’une visite semblable entre amis, qu’un des invités ne supporte plus les crudités ? Ainsi peuvent se créer des situations vraiment pénibles.

Lorsque dans nos réunions mixtes en famille, nous voulons recevoir nos membres juifs d’une manière honorable, une connaissance des habitudes alimentaires nous semble à ce moment-là importante.

La base se trouve dans la Bible. Le début du livre de la Genèse nous parle d’un modèle végétarien. Seulement des fruits et des légumes. Après Noé – quand il est question de l’humanité toute entière – la consommation de viande est admise. Déjà dans l’arche de Noé il est question d’animaux purs et impurs. On peut manger de la viande mais il y a des règles. On veut absolument éviter le ‘gorging and carousing’,  que les hommes mangent et boivent de façon impertinente, sans respect de la création de Dieu.

Lectures

  • Genèse 9 / 1 – 6

1 DIEU bénit Noé et ses fils, et leur dit: Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre.

2 Vous serez un sujet de crainte et d’effroi pour tout animal de la terre, pour tout oiseau du  ciel, pour tout ce qui se meut sur la terre, et pour tous les poissons de la mer : ils sont livrés entre vos mains.

3 Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture : Je vous donne tout cela comme l’herbe verte.

4 Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang.

5 Sachez-le aussi, Je redemanderai le sang de vos âmes, Je le redemanderai à tout animal ; et Je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à l’homme qui est son frère.

6 Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car DIEU a fait l’homme à son image.

 

  • Deutéronome 12 / 20 – 28

20 Lorsque l’ÉTERNEL votre DIEU aura élargi vos frontières comme Il vous l’a promis, si vous avez envie de viande vous pourrez en manger autant que vous voudrez. 21 Si vous habitez trop loin du lieu choisi par le fait par l’ÉTERNEL votre DIEU pour y manifester sa présence, vous pourrez tuer un animal pris dans votre troupeau de bœufs, de moutons ou de chèvre que l’ÉTERNEL vous aura accordé ; vous mangerez alors autant de viande que vous voudrez, en vous conformant aux ordres que je vous ai donnés. 22 Chacun de vous, qu’ils soient ou non en état de pureté, pourra participer à ce repas, comme lorsqu’on mange de la gazelle ou du cerf, 23 toutefois, évitez rigoureusement de consommer le sang de l’animal, car le sang est porteur de vie. 24 Ne consommez donc pas l’élément vital en même temps que la viande ; ne le consommez pas, mais versez-le sur le sol, comme de l’eau. 25 Mais ne le consommez jamais, et vous trouverez ainsi le bonheur, vous et vos descendants, car vous aurez fait ce qui est droit aux yeux de l’ÉTERNEL. 26 Cependant vous amènerez au lieu choisi par l’ÉTERNEL les animaux consacrés ou offerts pour accomplir un vœu. 27 S’il s’agit de sacrifice complet, vous offrirez la viande avec le sang sur l’autel de l’ÉTERNEL votre DIEU; s’il s’agit de sacrifices de communion, vous verserez le sang sur l’autel de l’ÉTERNEL et vous mangerez la viande. 28 Écoutez et mettez en pratique toutes les prescriptions que je vous ai communiquées : vous y trouverez en tout temps le bonheur, vous et vos descendants, car vous aurez fait ce qui est bien et ce qui est droit aux yeux de l’ÉTERNEL votre DIEU.

 

  • Actes 15 / 22 – 31

22 Alors il parut bon aux apôtres et aux anciens, et à toute l’Église, de choisir parmi eux et d’envoyer à Antioche, avec Paul et Barnabas, Jude appelé Barnabas et Silas, hommes considérés entre les frères. 23 Ils les chargèrent d’une lettre ainsi conçue :

« Les apôtres, les anciens, et les frères, aux frères d’entre les païens, qui sont à Antioche, en Syrie, et en Cilicie, salut !

24 Ayant appris que quelques hommes partis de chez nous, et auxquels nous n’avions donné aucun ordre, vous ont troublés par leurs discours et ont ébranlé vos âmes,

25 nous avons jugé à propos, après nous être réunis tous ensemble, de choisir des délégués et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Barnabas et Paul, 26 ces hommes qui ont exposé leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ. 27 Nous avons donc envoyé Jude et Silas, qui vous annonceront de leur bouche les mêmes choses.

28 Car il a paru bon au Saint Esprit et à nous de ne vous imposer d’autre charge que ce qui est nécessaire, 29 savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde. Adieu. »

30 Eux donc, ayant pris congé de l’Église, allèrent à Antioche, où ils remirent la lettre à la multitude assemblée. 31 Après l’avoir lue, les frères furent réjouis de l’encouragement qu’elle leur apportait.

Prédication    

Avec  le choix de nos textes bibliques, nous avons entrepris de nous pencher sur la Loi juive (la Torah) et plus précisément sur les règles de la ‘‘cacherout’’, cet ensemble de règles qui concernent principalement mais pas uniquement la manière de se nourrir. Et nous pouvons nous demander en quoi ces règles nous concernent, nous chrétiens sauvés par la foi en Jésus-Christ et non par la Loi ? Faut-il encore de savoir de quoi il s’agit. La Loi, un mot qui peut être compris faussement de façon légaliste, comme chez les Romains. Alors que le Deutéronome nous le dit bien : La Loi qui donnée par DIEU est pour tous les peuples alentour un témoignage de sa sagesse et sa grandeur. Et Jésus, le Christ ou le Messie (il s’agit du même mot une fois en grec et une fois en hébreu), nous avertit bien qu’Il n’est pas venu pour abolir la Loi et que, tant que le ciel et la terre subsisteront, pas la plus petite lettre de la Loi ne disparaîtra. Alors comment mettre les 2 ensembles ? En fait, nous voyons que Jésus lui-même nous le montre travers le sermon sur la montagne : il s’agit systématiquement d’aller voir, derrière le commandement ‘‘technique’’, quelle est l’intention profonde qui se cache. Ainsi Il explique que quand la Loi dit de ne pas tuer, il ne s’agit pas seulement de l’acte technique de tuer mais aussi du fait de  tuer quelqu’un en parole (des paroles qui  peuvent  sembler insignifiantes telles que « tu es bête », « tu es gros »… et pourtant combien il est difficile de s’en relever) ou encore, derrière le serment, se cache l’importance du parler en vérité, du oui qui est oui, de la parole qui devrait toujours être respectée sans même qu’il soit nécessaire de jurer.

Nous voyons dans les règles de la ‘‘cacherout’’ la même chose : derrière l’interdiction de faire cuire un chevreau dans le lait de sa mère ou de porter un tissu de fils différents, se cachait en  réalité l’interdiction de faire des mélanges inadéquats  et cela notamment sur  le plan spirituel : ne pas mélanger le culte du DIEU saint avec celui des idoles ou avec  la superstition.

C’est derrière l’interdiction de consommer du porc ou tout autre animal dit ‘‘impur’’ que se cachaient des règles d’hygiène mais pas seulement nutritionnelles  mais  qui  touchaient aussi  toute notre manière  de vivre. Le plus ultime de ces traits était de maintenir notre liberté, de ne nous laisser asservir par quoi que ce soit, que ce soit la cigarette, l’alcool, le sport ou tout autre chose quand même elle semblerait anodine. Il faut pouvoir faire des choix. Il faut rester maître de la situation. Nous avons été créés pour être libres, Jésus a montré cette liberté par son sacrifice à la croix et sa victoire sur la mort ; à nous maintenant de rester dans cette liberté qui nous est offerte.

Nous aborderons ici plus profondément une autre loi : l’interdiction de consommer du sang. Et directement, avec la loi, vient le sens profond : il s’agit de ne pas consommer la vie d’autrui, le sang représentant symboliquement cette vie. Vous aurez peut-être remarqué à travers la lecture que cette loi n’est pas seulement donnée à Israël. Elle fait partie du groupe des lois noachiques, c’est-à-dire déjà données à Noé, au lendemain du déluge, avant même la naissance d’Abraham. C’est dire qu’elle concerne donc toute l’humanité. Nul, juif ou non, chrétiens ou non, humains ou non n’a le droit de consommer la vie d’un autre être vivant. Car DIEU le précise bien : Il réclamera à tout animal le sang d’un homme et à tout homme le sang d’un animal ou de son prochain qu’il aurait versé. Et ainsi, quand le Juif pieux tue un animal et répand son sang sur la terre, il confesse qu’il a pris indûment une vie qui ne lui appartenait pas et que, symboliquement, il la rend à DIEU en répandant le sang sur le sol poussiéreux.

Maïmonide, un des plus grands rabbins qui vivaient en Espagne au 12ème  siècle,  dans son « Livre des commandements » montre la profondeur de cette loi. Il va jusqu’à dire que le prêtre qui a prononcé une sentence de mort contre un criminel devient lui aussi impur et doit se repentir d’avoir pris une vie. Mais il étend ce commandement encore bien plus loin. Il met dans ce groupe de lois qui nous disent que seul DIEU est Maître de la vie et que nous ne pouvons jamais Le remplacer en nous faisons nous-mêmes maître de la vie. C’est pourquoi il met dans ce groupe des lois telles que l’interdiction de mettre un obstacle devant un aveugle ou encore de prendre en  gage l’unique vêtement du pauvre. Et là, nous voyons du nouveau que nous quittons le domaine alimentaire pour nous rendre compte que cette loi concerne toute notre vie.

Revenons donc à ce qui nous concerne : l’obstacle devant l’aveugle ou l’unique vêtement du pauvre. Transgresser un de ces 2 commandements c’est se rendre maître de la vie de notre prochain, c’est manger sa chair avec son sang.

L’obstacle devant l’aveugle ou encore dire une malédiction à  sourd, c’est mettre  sur le chemin de quelqu’un de manière délibérée quelque chose qui le fera chuter. Nous ne faisons jamais cela ? Réfléchissons donc à la liberté que nous nous donnons par exemple pour progresser dans notre carrière professionnelle. Dans notre société, il est courant et admis d’écraser l’autre pour pouvoir gravir un échelon. Et cela s’enseigne très tôt et partout. Il nous suffit de penser à cette publicité où un adolescent se donne le droit d’assommer l’autre pour un paquet de chips ‘‘tellement bonnes’’ ! Et bien sûr le ton léger de la publicité invite à rire, suggérant ainsi le caractère inoffensif et amusant d’une telle manœuvre. C’est aussi la bousculade pour passer devant les autres dans une file, monter le premier dans un tram ou un bus bondé, s’asseoir sur le dernier siège vide qui reste ou encore acheter tel article disponible en nombre limité. Tout cela fait partie de notre quotidien et nous sommes appelés à aller à contre-courant parce que sinon, en agissant ainsi, nous pouvons provoquer des blessures graves physiques mais aussi morales et qui peuvent aller jusqu’à la mort de la personne ainsi écartée avec violence. Les services de psychiatrie comptent en effet beaucoup de ces éclopés de la vie qui ont perdu un emploi ou leur place parce qu’un autre plus ambitieux leur a « marché sur la tête »  et cela peut aller de la dépression profonde à la tentative de suicide.

Mettre un obstacle devant un aveugle, prendre l’unique vêtement du pauvre. Nous voici maintenant dans le domaine financier. Pouvons-nous donner de l’argent ou acheter n’importe comment ? Qu’en est-il de ces tapis d’Orient, fabriqué dans certains pays par des enfants de 4 à 10 ans, vendus de force par des parents extrêmement pauvres à leur débiteur, et qui mourront, avant leurs 12 ans, les poumons pleins de fils ? Acheter de tels tapis, n’est-ce pas nous rendre maître de  la vie de ces enfants ? Ou encore, qu’en est-il de ces divers biens de consommation, vêtements ou babiole, fabriqué eux aussi par des enfants promis à une  mort précoce ou par des prisonniers, parfois par nos frères et sœurs en la foi, qui mourront dans des camps de travail inhumain ? N’est-ce pas nous rendre maître de leur vie que d’acheter de tels articles ? Autre exemple ? Il y a aussi les aliments achetés dans des pays du tiers-monde à un prix qui ne permet même pas aux producteurs de survivre, n’est-ce pas là nous rendre maître de la vie de ces paysans sans visage ? Et puis il y a aussi la collaboration avec telle ou telle association dite humanitaire et qui en fait achète des armes avec l’argent récolté. Vous voyez, dans le domaine commercial les exemples ne manquent pas et ne pas consommer le sang avec la chair, ne pas consommer la vie d’autrui, implique une importante réflexion éthique dans nos habitudes de consommateurs. Cette réflexion a déjà été amorcée il y a plus d’un siècle. Par exemple par le protestant néerlandais Eduard Douwes Dekker (ou Multatuli) qui écrivait le livre ‘Max Havelaar’ et qui, dans les Indes néerlandaises, s’est battu pour la vie des paysans indonésiens et a été finalement assassiné par des grands producteurs coloniaux. C’est ainsi que le nom de son héros est aujourd’hui repris comme label éthique garantissant des conditions de travail acceptables aux paysans producteurs de café, de cacao ou d’autres aliments. Il y a encore, plus proche de nous dans le temps, cet homme d’affaires suisse qui a négocié un accord avec les producteurs de tapis, accord stipulant qu’il s’engageait à acheter des tapis chez eux uniquement si le patron de l’entreprise s’engageait pour  la fabrication des  tapis à ne jamais employer ni enfant ni de mineur de moins de 16 ans et s’engager à avoir au sein de l’entreprise en cours d’alphabétisation.

Bien sûr, il ne nous est pas possible de faire une enquête approfondie pour tout ce que nous achetons mais il est néanmoins de notre devoir de nous renseigner un minimum sur les normes de production en vigueur dans tel ou tel pays et d’agir en conséquence.

Nous voyons directement l’autre visage que notre société et notre monde pourrait prendre si une telle loi était effectivement appliquée par tous puisque comme nous l’avons vu il s’agit là d’une loi qui a été donnée à tous et pas seulement à Israël. Bien entendu, nous sommes trop petits, un petit grain insignifiant de notre société, et ce n’est pas nous qui allons « changer le monde ». Non c’est vrai et pourtant… si nous n’avons pas les moyens pour changer notre société, nous avons néanmoins les moyens nécessaires pour modifier notre entourage. Car les changements de la société, bons ou mauvais, commencent toujours par le changement de l’humain, de chaque homme, de chaque femme, de nous individuellement et en Église ; ainsi certaines paroisses sont attentives à l’origine du pain et du vin de la Sainte Cène, du café servi au café- après-culte ou encore des aliments consommés pendant les repas communautaires. Il y a aussi de plus en plus de missions qui travaillent ce thème notamment par le développement des micro-crédits dans les sociétés défavorisées, notamment au niveau de la production agricole. Et ces mouvements qui ont commencé il y  a quelques décennies se propagent maintenant dans notre société séculaire. Ainsi une poignée de missionnaires et d’hommes d’affaires chrétiens ont pu insuffler une dimension éthique dans le monde du commerce. Et cela tout simplement en appliquant ce commandement du respect de la vie d’autrui. Alors vous voyez que c’est possible !

Une dernière remarque : cette interdiction de consommer la chair avec son sang, un animal avec sa vie, cette interdiction de se rendre maître de la vie d’autrui a directement en rapport avec DIEU lui-même : nous l’avons lu dans la Genèse : Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car DIEU a fait l’homme à son image. DIEU nous dit par là que quand nous nous rendons maître de la vie d’autrui – pas uniquement en provoquant sa mort mais aussi en le blessant de manière irréversible, d’une manière qui handicapera toute sa vie et non uniquement physiquement mais aussi psychologiquement ou spirituellement – nous L’atteignons directement Lui, le DIEU puissant, l’ÉTERNEL, car nous touchons à son image. Cela est vrai aussi dans le sens positif : si au nom de notre DIEU, parce que nous sommes son enfant, nous touchons à la vie d’autrui pour l’aider à se relever, à se reconstruire, nous sommes alors ouvriers avec DIEU pour l’aider à restaurer son image dans la vie de cette personne. N’est-ce pas là ouvrir une porte sur une route passionnante ?  Car c’est alors, nous dit le texte du Deutéronome, que nous aurons une vie  heureuse.

Alors je nous engage non seulement à une réflexion éthique dans la manière de conduire notre vie professionnelle et financière mais aussi à une action pratique comme  ‘‘aide-restaurateur’’ de  l’image de notre DIEU  dans  les personnes blessées autour de nous, dans les éclopés de la société, dans l’homme ou la femme, dans l’enfant ou le vieillard que DIEU mettra sur notre chemin. Alors nous serons des porteurs de vie, ambassadeur du Créateur de la vie.

 

Amen.

Conseils pratiques qui rendent possibles de recevoir des amis juifs chez soi

Les règles de la cacherout ne rendent pas la vie facile aux amis juifs. Devant un restaurant, ils doivent choisir : ou bien la lignée des repas préparés avec du lait ou bien celle des repas préparés avec de la viande.

Du fait de devoir séparer le lait et la viande, il faut donc réfléchir à l’ensemble du repas : ainsi, si on a opté pour manger de la viande, on ne pourra pas ajouter du lait au petit café qui clôturera le repas et de même, si on a opté pour le  lait , on sera obligé donc de respecter un temps pour la digestion avant de manger de la viande. La première liste d’« animaux purs et impurs », aptes ou non-aptes  se trouve dans Lévitique 11 et Deutéronome 14. Si on veut recevoir des amis orthodoxes, il est quand-même possible de trouver de la pâtisserie cachère neutre. Ils apprécieront fortement de la présenter dans la boîte même du magasin. Sur l’assiette, de préférence en verre on met une petite serviette en papier. Le café peut tout aussi bien être présenté dans un verre de thé. On laisse à une personne juive l’honneur d’ouvrir la bouteille de vin cacher.

Supplément d’information :

-R. Israël Meïr Lau: Practical Judaism, Modan Publishing House, Tel-Aviv 1997
-Y. Deutsch: Judaism in Christian Eyes, Ethnographic Descriptions of Jews and Judaism in Early Modern Europe, Oxford University Press, New York 2012
-M. Maïmonide: Le Livre des Commandements, éd.  L’age d’homme, Lausanne 1990 (avec Index biblique et une Concordance alphabétique)

 

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