Y a-t-il un progrès possible pour l’Humain, personnel ou collectif, sans engagement ? Une intuition me crie que non, que la vie demande que nous nous engagions – par la parole, par les actes et avec le cœur.

S’engager pour soi est, je crois, notre première responsabilité. Pour être des femmes et des hommes debout.

Personne n’y parvient sans aide, en particulier lorsque la vie chahute durement, et le christianisme s’accomplit aussi lorsqu’il s’engage pour les autres. Dans les précédents numéros, nous avons ainsi partagé ensemble quelques initiatives diaconales qui répondent à ce besoin de solidarité.

Pour ce Pro-News #3, plusieurs membres de l’Église développent le sujet de l’engagement dans la société.

Chacun de leurs textes nous dit quelque chose de différent : l’engagement est ainsi une responsabilité ou une nécessité, une action ou un échange, une force intérieure ou une impulsion vers l’Autre. Il est même parfois marqué par les tensions. Presque toujours, l’engagement d’une seule personne a différents visages.

Ce qui est frappant, c’est que ces engagements semblent tous reliés entre eux par une caractéristique très humaine : la parole.

Mue par la foi, la parole est un témoignage. Elle se fait agissante et se décline pour consoler, expliquer, discuter, répondre, contester, demander… ils sont nombreux, les avatars de la parole.

Et si l’engagement et la parole qui l’accompagne prenaient sens grâce à l’écoute ? L’engagement commence peut-être quand nous laissons venir à notre cœur ce que le monde nous murmure tout doucement.

Jean-Guillaume DeMailly

Chargé de communication EPUB

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