Deux lettres magiques dont il est beaucoup question et qui font débat.

L’intelligence artificielle.

Qu’on le veuille ou pas, cette intelligence artificielle se développe à une vitesse exponentielle, nous impacte et le fera de plus en plus au cours des mois et des années à venir.

Le futurisme va entrer dans notre quotidien : filtres intelligents qui repousseront les mails indésirables, personnalisation des services lorsque vous utiliserez des plateformes comme Netflix ou autres, systèmes intelligents qui réduisent les embouteillages, gestion automatisée des hôpitaux (robots qui prépareront les médicaments pour les patients, qui remplaceront les gestes des chirurgiens, en tout ou en partie, qui, pourquoi pas, distribueront les repas et pilules aux malades, gèreront des automates pour le nettoyage).

Vous projetez un voyage à Paris avec vos petits-enfants ? IA

Vous voulez trouver des idées de derrière les fagots pour fêter les nonante ans de votre belle-mère ? IA.

Vous voulez créer un nouveau jardin ? IA.

Concevoir une campagne de marketing, générer des modèles de développement d’une application ? IA peut vous aider même si vous n’avez aucune notion dans ce domaine.

Remplir ses déclarations de sinistre ? IA

Concevoir de nouveaux jouets ? IA.

Développer de nouveaux médicaments ? IA.

Et on pense que cela ne s’arrêtera pas là, on entrevoit la possibilité de logiciels qui dépisteront les maladies et diagnostiqueront les pathologies, qui perceront les mystères de la fusion nucléaire.

Et dans les pays à la population vieillissante, l’IA palliera une pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

L’IA est considérée comme un « gamechanger », quelque chose qui change la donne, tout comme l’usage de la vapeur, de l’électricité, de l’ordinateur.

 

Merci à la revue de notre banque que j’ai joyeusement piratée. En effet, je suis totalement incapable de vous sortir tous ces renseignements, sauf quelques-uns, de mon propre cru. J’ai donc joué à ChatGPT en collectant les infos ailleurs que dans mon petit cerveau.

Banque, qui d’ailleurs ne perd pas le nord et vous propose des investissements dans ce secteur d’avenir. Mais à vos risques et périls, n’est-ce pas, vous devez le savoir. Toutes les précautions oratoires et écrites vous sont données et vous restez responsables de vos actes.

Ben heureusement, quand même !

Tant que cela durera.

 

Mais le pire peut aussi provenir de l’IA : usines à fausses nouvelles, interventions géopolitiques, attribution à des personnes de messages qu’elles n’ont pas émis, manipulation de données personnelles, attaques à mort pour ruiner des carrières politiques ou autres.

La désinformation, qui se développe de plus en plus sur les réseaux sociaux, n’en est qu’à ses débuts et qui pourra détecter le vrai du faux ? Comment avoir encore confiance dans une nouvelle, si on ne peut même plus croire une image, un film, une interview ?

Il est déjà maintenant impossible de détecter si une photo, un air de musique, un article de fond sont une œuvre humaine ou digitale.

D’ailleurs, est-ce réellement moi qui ai rédigé ce billet d’humeur ou un algorithme ?

 

Les utilisations nocives de l’IA font réellement peur.

A quoi, à qui se raccrocher dans ce tourbillon qui déstabilise ?

Il faudra un niveau de sens critique élevé et une solide formation pour espérer y voir un peu clair.

Et nous nous souvenons de l’avertissement de Jésus : « Gardez-vous des faux prophètes qui viennent à vous vêtus en brebis, mais qui au-dedans sont des loups ravisseurs. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »

Ceci n’était pas une fake news.

 

Yvette Vanescotte