Le mot du président – c’était le 1er juillet 1523

Nous sommes alors le 1er juillet 1523.

Deux moines augustins anversois, premiers martyrs de la Réforme, sont exécutés sur le bûcher de la Grand-Place de Bruxelles.

Tous deux, Henri Voes et Jan van Essen, avaient clairement fait savoir qu’ils vivaient leur foi chrétienne d’une manière différente et se positionnaient ainsi en dehors de la doctrine catholique romaine officielle, comme on le jugeait à l’époque.

Aucun d’entre nous n’a envie de penser longtemps à ce que signifie une mort sur le bûcher….

Peu après, la rumeur a couru que les deux moines s’étaient convertis à la doctrine catholique romaine officielle à la toute dernière minute.

Les fausses nouvelles existent depuis très longtemps.

D’ailleurs, abjurer, je l’aurais fait moi aussi, comme vous et comme quiconque lit ces mots.

Martin Luther, en colère, a publié une chanson, ce qui était à l’époque un moyen très efficace de faire parler de soi.

 

Nous serons bientôt le 1er juillet 2023.

Nous pouvons célébrer de mille manières la liberté de conscience, la liberté religieuse et toutes sortes d’autres choses merveilleuses que nous pensons avoir acquises ici dans notre petit coin d’Europe pour l’éternité. À l’heure actuelle, entre 300 et 400 millions de chrétiens dans le monde sont confrontés à une discrimination organisée et à d’autres formes de violence. Selon une estimation approximative, quelque 17 % de nos sœurs et frères ne peuvent pas vivre notre foi commune en toute liberté.

Il en va de même pour nombre de croyants d’autres religions, soit dit en passant.

Je respecte pleinement les organisations qui se préoccupent du sort des chrétiens persécutés.

Mais il ne faudrait pas que notre d’indignation soit sélective.

Dieu, qui veut venir à nous, aime tout être humain.

 

Pasteur Steven H. Fuite
Président du Conseil Synodal de l’Eglise protestante unie de Belgique

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