L’humain 2.0 n’est plus très loin – Intelligence, laquelle?

On ne parle plus que d’elle ! A croire que les électroencéphalogrammes sont plats. Pourtant le cerveau a encore un bel avenir. Un avenir brillant même…

 

IA pour Intelligence Artificielle ou plus souvent AI pour Artificial Intelligence, la notion est sur toutes les lèvres tant elle révolutionne notre quotidien. En gros cette intelligence, évoquée dans les années 1950 par le mathématicien britannique Alan Turning dans son ouvrage Computing Machinery Intellingence, repose sur le développement et l’exploitation de techniques permettant aux machines d’imiter l’intelligence réelle. Nous lui devons le test connu aujourd’hui sous le nom de Test de Turning par lequel il fait interagir à l’aveugle un humain avec un autre humain, ensuite avec une machine programmée pour donner des réponses sensées. Si l’humain ne peut faire la différence, alors la machine a gagné et peut être considérée comme intelligence dit Turning.

Mais, ce sera en faisant passer l’idée de machines pensantes, en 1956, que l’américain Marvin Lee Minsky deviendra le père de l’Intelligence artificielle. Selon lui, l’IA est une application apte à faire des travaux exécutés par l’humain et qui font appel à des procédures mentales de haut niveau tel : l’apprentissage perceptuel, l’organisation de la mémoire et l’esprit critique. Avec l’apprentissage perceptuel (AP), on améliore des performances par un entrainement dans une tâche perceptive grâce à laquelle on étudie la mémoire implicite d’un sujet devant identifier un stimulus (image, mots, etc.) qui lui est présenté sous une forme dégradée. Enfin, comme définie par le Parlement européen, « l’IA est la possibilité pour une machine de reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, les planifications et la créativité ».

 

Et ceci change nos vies. En santé, par exemple, l’IA bouleverse les us et coutumes du monde médical. Au départ des connaissances qui lui ont été données par l’humain, la machine en acquiert de nouvelles, se forge une expérience à l’instar de ce que fait chaque praticien. D’où in fine une meilleure exploitation des données, notamment de l’imagerie médicale ; des possibilités illimitées en diagnostic, aide à la décision clinique ; interventions chirurgicales robotisées ; etc. le tout pour le plus grand bien des patients choyés par une médecine toujours plus personnalisée et prédictive quant à l’évolution d’un traitement ou d’une maladie.

Même révolution dans la finance où à côté des automates bancaires et autres terminaux mobiles, l’IA prédit les événements futurs en analysant l’historique client pour qui elle identifiera les meilleures offres.

A quoi s’ajoutent la création de monnaies virtuelles ou cryptomonnaies, comme le Bitcoin ; l’automatisation des salles de bourse ; la gestion discrétionnaire des patrimoines et des garanties en assurance ; etc. Dans sa face cachée, elle aidera hélas le fisc dans la lutte contre le blanchiment d’argent et la fraude fiscale ! Via ses algorithmes, l’IA corrige aussi notre orthographe et traduit nos textes dans pratiquement n’importe quelle langue ; règle l’approvisionnement des gondoles de nos hypers préférés ; assiste le contrôle aérien et la circulation routière ; aide les bureaux d’étude et chercheurs de haut niveau ; guide les missiles, les drones et les opérations sur le champ de bataille ; etc. etc…

 

Vers une fusion des intelligences…

 

Présente partout, devenue incontournable dans tous les métiers, l’IA a-t-elle condamné le cerveau humain au chômage ? Certainement pas ! Au contraire même, car en libérant l’humain des tâches répétitives et peu enrichissante, elle libère la créativité humaine. Une imagination que le bouillant innovateur Elon Musk, fondateur notamment de Tesla et SpaceX, entend exploiter avec sa dernière entreprise Neuralink, dont la raison sociale vise à relier le cerveau à des circuits intégrés afin de fusionner les intelligences humaines et artificielles. « Si les choses se passent bien, nous pourrions peut-être faire les premiers essais sur l’homme cette année » déclarait Elon Musk, il y a quelques mois. Cet optimisme repose sur le succès de tests effectués sur des animaux, comme les porcs et sur un singe, qui avec une puce dans le cerveau a pu par la pensée jouer à Pong, jeu vidéo inspiré du tennis de table.

 

La puce cérébrale, concoctée par Neuralink, possède un millier d’électrodes capables de lire l’activité cérébrale par la stimulation des neurones. Via ses ondes radio Bluetooth, elle transmet les données à une machine pour analyse et réponse. Les applications de cette fédération des intelligences sont nombreuses, voire illimitées et Neuralink de citer dès aujourd’hui : la possibilité de permettre aux humains d’interagir avec des machines par la pensée : de permettre aux paralytiques d’interagir avec un ordinateur ou un smartphone ou encre de guérir des pathologies neurologiques comme Alzheimer et Parkinson. A plus long terme, Elon Musk envisage la possibilité de communiquer des pensées brutes, non limitées par les langues humaines ; de guérir dépressions et addictions ; de percer les mystères de la conscience ; de stocker ses souvenirs sous forme numérique afin de les sauvegarder pour potentiellement les télécharger dans le corps d’une autre personne ou dans un robot ; etc. Conclusion ? Vivement demain !

 

Jean-Claude Quintart

PS : l’orthographe de cet article a été corrigée par l’IA d’Office de Microsoft

 

Image : pixabay

 

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