Chers amis et amies du CPN,
Voici quelques semaines que nous ne vous avons pas donné de nouvelles. Comme vous le savez certainement, le bâtiment est inaccessible depuis le 15 juillet. Cela ne nous a pas empêché de continuer le travail de l’association même si nos moyens sont actuellement plus limités.
Grâce à nos nombreux fidèles partenaires de travail, nous pouvons continuer à assurer une série d’animations: expo autour des droits de l’enfant en maison de jeunes, tables de jeux de société, modules de formation auprès de futurs enseignants, animation en école du dehors,…
Les démarches en vue de sauvegarder les emplois et notre reconnaissance en tant que CRH auprès des autorités compétentes, la gestion du sinistre, les échanges avec les propriétaires de notre Centre, la prospection en vue de trouver un autre lieu pour relancer notre activité sont autant de démarches assurées quotidiennement.
Pour définir le futur du Centre, il faut prendre en compte le risque d’inondation
Concernant le bâtiment, le Centre a toujours été situé en zone inondable. Déjà avant les années 70 au moment où les sous-sols ont été aménagés, un double sol a été créé de façon à pouvoir évacuer par une pompe les éventuelles infiltrations ou débordements de la Vesdre sans affecter les locaux. Il y a quelques années nous avions installé une cuve avec un clapet anti-refouleur permettant d’éviter les désagréments de la hausse du niveau de la rivière.
Des inondations on en a connues, 20 ou 30 centimètres dans les sous-sols.
Pas très agréable mais on arrivait à gérer.
Mi-juillet le sous-sol a été complètement submergé, jusqu’au plafond, même un mètre au-dessus …
Au niveau rez-de-chaussée (niveau de la route) l’eau est montée à plus de deux mètres.
Et là, on ne gère plus.
Quand cela va-t-il recommencer ? Dans un mois ou dans cent ans ?
Le 14 juillet les enfants du séjour qui se terminait ont été « poussés dehors » par la coordinatrice. Il était plus que temps. Que se serait-il passé si ces enfants n’avaient pas pu quitter les lieux ?
Serait-il raisonnable de remettre les bâtiments en état ?
Financièrement cela absorberait l’entièreté de l’intervention des assurances. Il faudra y ajouter des coûts supplémentaires pour de nouvelles mises aux normes de même que d’autres frais tels que la rénovation des toitures des bâtiments à front de voirie que nous envisagions.
Tout cela avec le risque d’une prochaine catastrophe. Des investissements pour le moins à risque.
Et enfin, il ne faut pas oublier les désagréments qui ont toujours existé (conception ancienne du bâtiment, proximité de la route nationale,…). Ceux-ci ont été assumés avec une approche constructive et n’ont pas empêché de gérer un lieu agréable. La situation actuelle a fait « pencher la balance » dans un autre sens.
Il faut ajouter quelques autres questions sans réponse à ce jour.
– Nous pourrions probablement reconstruire à l’identique, mais il n’y a aucune garantie sur la réponse que nous recevrions pour un permis de bâtir qui serait requis pour certains travaux.
– Quelle sera la politique de la Région wallonne pour le futur de l’habitat en zone inondable ?
– Quelle sera l’attitude future des compagnies d’assurances ? Franchises élevées ? Refus d’assurer certains risques (dégât des eaux !) ?
L’avenir se dessine ailleurs qu’à Nessonvaux
Ces dernières semaines, de nombreux échanges ont eu lieu avec les différents intervenants dans la gestion du dossier du sinistre.
base de cette réflexion que nous avons menée longuement tout en laissant « le temps au temps », être moins dans le choc des premiers moments que le Conseil d’administration a pris la décision de ne pas poursuivre ses activités dans les locaux de Nessonvaux.
Nous avons aussi prospecté pour trouver un autre bâtiment, ailleurs.
Après quelques pistes sans suite, un immeuble situé dans la région de Spa fait aujourd’hui l’objet d’une réflexion sérieuse.
Est-ce que cela sera possible ? Nous verrons. A ce jour, le CA de l’asbl Église Réformée de Belgique (propriétaire des bâtiments à Nessonvaux) a marqué son accord pour pouvoir vendre le bien de Nessonvaux et envisager l’acquisition d’un autre immeuble.
Au travers de ces quelques mots, nous espérons que vous percevrez notre volonté́ de poursuivre l’action de l’association malgré les difficultés réelles que cela représente.
Nous croyons en l’avenir de notre mission auprès des jeunes !
Nous espérons vous revoir en 2022.
Passez de belles fêtes de fin d’année.
Pour le conseil d’administration,
🎄 Aurélie, Caroline, Hélène et Sarah 🎄