Qui aurait pu s’attendre à ce que le Vesdre atteigne un tel niveau et balaie tout ce qui se trouvait sur son passage ? Lors des inondations de la mi-juillet, l’eau a submergé le pont, des voitures ont percuté le bâtiment du Centre protestant et un conteneur a été emporté plus loin que le centre-ville.
À Nessonvaux, un village idyllique de la province de Liège, le centre protestant a une longue tradition. Il a été fondé il y a 50 ans au départ de la paroisse protestante, alors en perte de vitesse et aujourd’hui disparue. Il s’est ensuite développé en un centre où d’innombrables jeunes ont participé à des camps.
Le batiment borde la Vesdre, une jolie petite rivière qui ne fait normalement que quelques mètres de large.
La même petite rivière a maintenant arraché 8 mètres de ses berges, l’ensemble du centre a beaucoup souffert et la moitié de la chapelle du centre a été détruite. Les briques ont atterri dans la rivière.
Le vendredi 3 septembre, en compagnie du Vice-président francophone, Bernard Espion, j’ai visité le Centre protestant de Nessonvaux.
Nous avons eu une conversation avec le pasteur Enno Haaks, secrétaire général de l’Œuvre Gustav Adolf et avec Sarah Dehousse, coordinatrice du Centre.
La petite rivière de la Vesdre, par ailleurs charmante, a emporté la berge sur une largeur de 8 mètres sur une longueur de plusieurs dizaines de mètres.
Juste en dessous des fenêtres du premier étage, on peut encore voir le niveau de l’eau, plus haut la balustrade du pont.
Partout à Nessonvaux, des gens nettoient. Des volontaires venus d’autres régions apportent leur aide. Les fenêtres et les portes sont grandes ouvertes pour faire sécher les maisons. Des pelles et des tracteurs équipés de lourdes plateformes de chargement vont et viennent dans les rues parfois étroites.
De gauche à droite : le pasteur Steven H. Fuite, la coordinatrice Sarah Dehousse, le pasteur Enno Haaks, le docteur Bernard Espion.
Un mois exactement avant l’énorme inondation, des travaux de rénovation avaient été achevés dans le centre protestant.
On ne sait toujours pas ce qu’il adviendra du Centre. Bien sûr, les bâtiments sont assurés.
Bien entendu, les polices d’assurance couvrent et indemnisent les dommages, mais dès que les travaux dits de “réparation” sont si importants qu’ils impliquent une reconstruction, de nouvelles normes doivent être respectées, beaucoup plus strictes, et il n’est plus possible de rétablir l’état antérieur.
Le conseil d’administration du Centre se réunit régulièrement et il y aura bientôt une assemblée générale. Quelles sont les options ? Le Centre poursuivra-t-il ses activités au même endroit ? Est-ce notre souhait ? Et les autorités civiles pourraient-elles adopter de nouvelles réglementations en matière de protection contre les inondations. Le Centre prendra-t-il un nouveau départ ailleurs, ou s’arrêtera-t-il ?
Les incertitudes sont nombreuses et il est peu probable que l’avenir du centre soient clair avant la fin de cette année civile.
La croix en bois de la chapelle est visible depuis le pont.
A la fin de la visite, sur le pont, une prière a été dite pour tous les habitants de la vallée et pour l’équipe du Centre Protestant.
Pasteur Steven H. Fuite