Être solidaires … pour le bien !

Nous parlons toujours de la solidarité avec ceux qui souffrent mais j’aimerais ici vous parler de la solidarité avec… ceux qui vont bien voire même et surtout ceux qui se réjouissent.

Quèsaco ??!!

Eh bien oui, j’aimerais ici parler de la solidarité entre nos paroisses.  Nous avons souvent l’habitude de vivre notre communauté un petit peu sur une île déserte, bien que parfois nous puissions nous déplacer pour fêter un événement dans une autre paroisse de notre région.

Mais aller se réjouir et fêter l’arrivée d’un nouveau pasteur ou la joie du jubilé d’une communauté d’un autre district nous vient très rarement à l’idée (sauf si nous la connaissons personnellement) et cela nous paraît encore plus incongru s’il s’agit d’une paroisse de l’autre côté d’une frontière linguistique ! Nous n’y songeons même pas et en fait ne nous tenons même pas au courant de ce qui pourrait s’y passer. Et puis, cela fait beaucoup de kilomètres, n’est-ce pas !

Et pourtant, ne sommes-nous pas Église Protestante Unie de Belgique ? Ne sommes-nous pas ce corps dont l’apôtre Paul parle et qui se réjouit si un membre est honoré ou simplement dans la joie ? (1 Co XII). Cela ne veut-il pas dire prendre l’habitude d’être solidaire de la joie d’une communauté-sœur ? De ne pas craindre quelques kilomètres pour encourager par notre présence cette communauté ? Ou à tout le moins, lui envoyer un mot de félicitations ? Et pourquoi ne pas le faire signer par tous les membres de notre communauté afin que peu à peu nous prenions conscience que nous ne sommes pas sur une île déserte ? Cela peut faire tellement plaisir, surtout à des petites paroisses qui se sont dépatouillées toutes seules sans pasteurs et peuvent – à juste titre – être fières de ne pas avoir diminué ? Et puis pourquoi ne pas aller partager un bon spaghetti ou se réjouir lors d’une soirée fromages rien que pour le plaisir de faire connaissance ? Et il y a encore les occasions d’expositions, de concerts…

Je pense que la solidarité entre paroisses dans la joie est très importante car elle nous donne l’occasion de mieux nous connaître, de tisser des liens fraternels entre nous et c’est cette solidarité dans la joie qui nous préparera à être solidaires dans les difficultés (une communauté qui cherche des prédicateurs laïcs ou de l’aide pour restaurer leurs locaux) car nous nous sentirons concernés par ces frères et sœurs devenus proches. N’est-ce pas même là le passage obligé pour mettre en pratique cette fameuse réflexion sur « être Église contemporaine » qui occupe nos synodes depuis plusieurs années en nous invitant d’essayer de faire le pas de mettre nos ressources ensemble ?

Oui, prenons la peine, osons être solidaires dans la joie, osons approcher des frères et sœurs en la foi, même très différents de nous de par leur langue ou leur théologie, osons oublier nos jugements pour oser la rencontre afin de devenir Église Protestante vraiment Unie de Belgique et cela non seulement sera vraiment à la gloire de notre Dieu et un témoignage riche pour notre entourage mais en plus nous rendra réellement solidaires les uns des autres comme les membres d’un même corps dans les difficultés vécues par les uns et des autres (car Paul dit aussi dans le même texte que si un membre souffre, tous souffrent). Cette solidarité se marquera par la prière partagée les uns pour les autres mais aussi par des gestes concrets (visites, courrier, aide….) et nos assemblées de districts et nos synodes eux-mêmes perdront leur caractère administratif rébarbatif pour être la joie de se revoir et travailler ensemble à la gloire de Dieu.

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