Arrêt sur image

Une petite demoiselle de onze ans rentre de l’école, joyeusement, en marchant sur les bordures du trottoir. Quel enfant n’a pas agi ainsi ?

Patatras, elle se retrouve à l’hôpital avec une fracture du tibia et six semaines de plâtre.

Un gamin intrépide roule à vélo et se prend la roue avant dans un rail de tram. Aïe, ça ne pardonne pas. Vol plané assuré et fracture du poignet.

Le même. Cavalcade dans les escaliers de l’athénée… Fracture de la malléole.

Un adolescent, joueur de volley-ball. Contact viril avec un équipier, sur une balle importante ! Evidemment. Chute, fracture du coude. Que ça fait mal !

Le même, travailleur adulte rentrant du boulot et chutant à la descente du train sur un quai verglacé (merci Infrabel !). Fracture non détectée aux urgences, mal soignée. Changement d’hôpital, chirurgie. Cinq mois d’arrêt de travail.

Heureusement que nous n’avons pas eu l’idée de fonder une famille à l’instar de celle de Jacob !

 

Voilà donc pour les exploits de nos enfants, dans le passé.

Le présent peut aussi réserver de mauvaises surprises et s’attaquer aux meilleurs !

Une échelle qui se dérobe au moment où l’on va mettre le pied sur une plate-forme et on se retrouve perpendiculaire à l’instrument, plein d’énormes ecchymoses et avec deux vertèbres fracturées. Diverses circonstances ont fait que la chute n’a pas été plus tragique et ont limité les dégâts. Pour le même prix, le voltigeur se retrouvait dans une chaise roulante ou au funérarium.

Une chère amie referme mal le couvercle de sa citerne… Vous avez deviné : elle met le pied dessus et passe au travers. Heureusement, les hanches ne sont pas passées par l’ouverture, merci mère Nature d’avoir doté les femmes d’une telle morphologie !

Un aussi cher ami travaille au jardin, fait un faux mouvement et clac : genou bloqué…

C’est tout oui ?

 

Chacun, chacune en raconterait bien autant, la vie réservant toujours de nombreuses surprises, bonnes ou mauvaises.

Vivre, c’est prendre des risques, calculés ou non. Et même si, en vieillissant, on devient de plus en plus prudent au vu des conséquences probables d’une bêtise, personne n’est à l’abri, ni d’une chute, ni d’un accident, ni d’un oubli, ni de la fatalité.

Et alors se jette en l’air une drôle de pièce de monnaie : côté pile, côté face ? Tragédie ou soulagement ? Accident ou intégrité physique ? Arrêt sur image ou marche en avant ?

On pourrait dire que tout ce qui nous arrive est voulu par Dieu, en mal ou en bien.

Qu’on me pardonne, mais je n’ai jamais pu croire que Dieu joue aux dés, distribuant épreuves ou bonheurs selon ses humeurs. Laissons cela à Ian Stewart et à ses mathématiques du chaos, mais je crois vraiment que nous pouvons opérer une lecture croyante de ce qui nous arrive, en bien ou en mal.

Que me dit la situation présente ? Va-t-elle me conduire à la rébellion, l’inaction, la révolte, au rejet de Dieu ou, au contraire, à la reconnaissance, la confiance, la foi ?

 

La foi nous souffle dans l’oreille que le Dieu que nous dévoile Jésus est un Dieu d’amour, ne voulant que notre bien, nous aimant démesurément, au-delà de nos qualités et capacités personnelles, pardonnant comme il a pardonné au fils rebelle, nous attendant sur la route chaotique de nos vies.

Ce Dieu-là nous accompagne au fil de nos journées et dans tout ce qui nous arrive, même si nous tombons plus qu’à notre tour. !

Il ne nous laisse pas tomber.

Si j’ose dire.

 

Auteure : Yvette Vanescote

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Image : pixabay

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